Quand il y a un accident, le temps se dilate que c'est long très long cette attente des secours. Je me dis à chaque fois qu'il faudrait que je note les horaires, cette fois-ci je pense que c'est 25 minutes que nous avons du attendre, ça fait très très long quand une femme est coincée dans sa voiture et qu'un homme est à terre dans le bas côté sur une herbe complètement détrempée avec un vent et donc une pluie battante.

Ce soir-là il y avait des coups de tonnerre, nous étions devant la télé quand un bruit un peu différent s'est fait entendre comme il y avait du vent je pensais bien que quelque chose était tombé en même temps. En jetant un coup d'oeil dehors il y avait des phares de voitures fixes.

C'est clair qu'il s'agissait d'un accident, nous découvrons un truc impensable, à première vue il s'agissait d'une voiture Renault Break complètement encastrée dans le panneau signalant le radar fixe. Quand nous arrivons sur place, un monsieur git dans l'herbe^[1] et impossible d'ouvrir la portière avant (est-ce le verrouillage des portes qui est resté coincé ? La déformation du véhicule je ne saurais dire ?).

Un monsieur est en train d'essayer de débrancher la batterie un autre râle un peu en disant qu'il ne faut pas secouer le véhicule cela pouvant aggraver les blessures de ceux restés dans la voiture. Quasiment au même instant c'est bon la batterie est débranchée comme il y a du monde autour du véhicule (2 personnes), ma femme file chercher une couverture de survie et abrite celui qui est à terre la passagère à l'avant droit du véhicule est coincée, à l'arrière deux jeunes filles restent dans le véhicule à l'abri, mais portière ouverte une à froid, mais n'est pas en mesure d'enfiler quelque chose à cause d'une douleur.

De mon côté je pars en amont de la circulation quelqu'un s'est déjà mis sur le carrefour face à la circulation qui arrive de Montauban pour faire des appels de phares et prévenir ainsi d'un suraccident^[2]. Je me place alors à côté du véhicule pour faire signe de ralentir, j'enfile ensuite un gilet jaune que la personne du véhicule me prête.

Les pompiers de Montauban arrivent, le fait que ce soit une ligne droite et leur barre de gyrophares font qu'il n'y a plus besoins de protéger l'accident. Je rends le gilet et je fais mes deux trois petites photos pourries au moment où je fais les photos je ne savais pas que la femme était encore dans le véhicule. Le SAMU arrive 2 ou 3 minutes après les pompiers puis le camion de désincarcération dans les 5 à 6 minutes suivantes.

D'après ce qui se dit immédiatement avant même que les secours arrivent, le véhicule accidenté aurait été obligé de freiner assez fortement, car d'autres devants l'avaient fait aussi à cause de la peur du radar automatique (vues les conditions climatiques je ne pense pas que les véhicules roulaient plus vite que les 90 Kms/heures). Les très mauvaises conditions atmosphériques, il venait d'y avoir une courte averse de grêle ajoutée ont fait que le véhicule s'est déporté sur la droite puis une fois complètement dans l'herbe^[3] n'avait plus aucune chance de ralentir sa course rapidement c'est donc le panneau qui a stoppé net le véhicule.

Alors que des efforts énormes ont été faits pour supprimer tous les obstacles le long de cette route entre autres en supprimant toutes les têtes de pont^[4], voici que ce panneau est d'une solidité^[5] à faire froid dans le dos. Je suis bien naïf d'avoir pensé que le mobilier urbain en 2014 était prévu pour se cisailler ou se coucher.

Une semaine après, pas de nouvelles autres qu'un article très très vague dans la Dépêche du Midi indiquant juste des blessés très légers. J'imagine donc que la personne qui ne pouvait faire aucun mouvement couché à même l'herbe ne devait avoir qu'une luxation de hanche ou quelque chose du genre et que la personne coincée à l'avant été juste choquée.

Pour mémoire ce que j'ai pensé lors de l'installation de ce radar automatique...